19/05/2016
La poésie, ou "Le présent dans sa respiration". A L'Index numéro 30, revue...
Lire une revue littéraire, une revue de poésie, c’est, déjà, palper le papier, regarder le frontispice, lire la quatrième de couverture (quand elle existe - et c’est le cas pour A L’Index…), passer à l’éditorial, chercher le sommaire, les noms (qui connaît-on? ou pas?), les titres (c’est important, les titres…), et voir si, parmi les auteurs publiés cette fois, il y a des passeurs de langues, des voyageurs ou des exilés, ou simplement des poètes venus d’ailleurs, passés par l’art de la traduction (et c’est souvent le cas pour cette revue, avide d’ouverture au-delà des frontières, de connaissance des « autres », autres par la nationalité, la langue, quand ce n’est pas par le continent). Prénoms féminins et masculins sont en équilibre dans ce sommaire : les femmes ne sont pas des oubliées, pour cet éditeur (ce n’est pas comme pour les programmes du bac, ou pour la tribune de certaines rencontres poétiques : de celles qui me donnaient l’impression d’être devant les costumes gris d’un gouvernement…).
01:35 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à l’index, le livre à dire, poésie, jean-claude tardif, jean-pierre chérès, luis porquet, anne sexton, abdellatif laâbi, javier cercas, philippe claudel, l’homme de peu, jacques basse, jean chatard
11/06/2015
André LAUDE, poète. Réédition d’une somme, son parcours d’un demi-siècle de lectures et regards...
Mon dieu / donnez-nous notre pain quotidien / mais donnez-nous aussi / tout ce qu'ils nomment inutile : / le jaune de Van Gogh / le Mystère de Vermeer de Delft / la chanson de Petrarque et Laure / la course du lièvre effrayé à minuit devant les pharesde l'auto / le sourire de la touriste juive polonaise à Liverpool / le quatuor des cigales au pied de Montségur / la figure délivrée par le crachat sur un vieux piano / la plainte d'amour de la neige / la vision du couple nu au centre exact de la clairière / en Forêt noire / le cerceau de la petite fille dans une ruelle de Barcelone / le soleil des poitrines nues de femmes et d'hommes / dont la marche commune abrège la nuit
André Laude
Libre dans le désert / Comme une blessure rapprochée du soleil
27/02/2015
Revue A L'Index, dernier numéro paru
Cela remonte de sous le sol / la terre parle la terre chante / des mélopées calcaires avec des raucités archaïques / lourdes comme les pierres des temps anciens / qui sonnent des peurs emprisonnées / contre les parois des igues » (...) «En ces temps mutilés /où l'on ne pense qu'à crédit / il est des jours des nuits aussi / comme des livres ouverts / il suffit juste d'oser déchiffrer / l'alphabet du passé de la terre / pour savoir d'où et quand viendra l’orage
Jacques Nuñez-Teodoro, Un jour sur la terre II, À L’Index n° 27.
Lire la poésie c'est surtout relire. Feuilletant de nouveau le numéro 27 de la revue je redécouvre les poèmes de Jacques Nuñes-Teodoro comme si je ne les avais jamais lus.
23:52 Publié dans Recensions.REVUES.poésie.citations.©MC San Juan | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques nuñez-teodoro, jean-claude tardif, poésie, le livre à dire, citations, à l’index, gabriel okoundji